vendredi 10 décembre 2010

FREDERIC RUIS, LE CHEF D'ORCHESTRE DU MONDIAL SPORT BOULES FEMININ

Il y a une semaine, je clôturais la présentation de Frédéric Ruis par ces mots : "Pour ma part, le mondial féminin (et notamment sa journée de dimanche, lors des phases finales, dans une enceinte pleine à craquer) est à ce jour le spectacle de Sport Boules le plus impressionnant qu'il m'ait été donné de voir !"


Frédéric Ruis revient aujourd'hui pour CULTURE SPORT BOULES sur les dessous du mondial féminin. Interview :

CULTURE SPORT BOULES : L'organisation de ce mondial était un véritable pari, peux tu nous rappeler pourquoi ?

Frédéric RUIS : Un pari, certainement, puisque sept mois plus tôt, la FIB nous demandait d'organiser le Mondial Féminin 2010 alors qu'il faut qu'un tel évènement se prépare au minimum un an et demi avant.
Grâce à Geo Carre, Christian Tornare, Mara Philip, Norbert Buisson, Thierry David et Marcel Jacquin (maire de Saint Vulbas), toute l'organisation s'est mise en place sans aucun problème. 
Christiane Jarret a eu la lourde tâche de monter les dossiers de subventions et finalement, j'avais le rôle le plus facile : je regardais si tout se passait bien (en fait c'était un peu plus complexe que cela !). 
Christiane Jarret et Frédéric Ruis
Un pari, certainement parce ce qu'il faut que l'on m'explique comment on peut trouver 72 000 euros en si peu de temps ?
Un pari que l'on a gagné tous ensemble (FFSB, FIB, CBD Ain, Club de St Vulbas, Ministère des Sports ..) et surtout grâce à l'aide de Jacques Faresse...

C.S.B. : Quel bilan global tires tu de ce mondial ? Pari réussi ?
F.R. : Le seul bilan que j'en tire, c'est que le Sport Boules est sorti vainqueur. Pari réussi, mais quelle aventure humaine !!!!!!

C.S.B. : Si tu devais présenter ce mondial de Saint Vulbas en chiffres ? 
F.R. :  50 bénévoles chaque jour, 18 nations dont 140 joueuses et staff technique, 7 arbitres et 15 représentants de la FIB,  350 nuitées, 1764 repas servis (445 repas vendus, 244 repas bénévoles, 160 officiels, 721 repas joueuses et staff et 150 repas pour le dîner de clôture), 7297 tickets de boissons vendus, 300 invitations permanentes, 1241 entrées payantes, 3000 tickets de tombola vendus, un budget de 72 000 euros et 4000 euros de frais supplémentaires liés à la prise en charge des délégations (que chaque nation a reglé à Saint Vulbas).

C.S.B :  Avec un peu de recul, quels auront été les points forts et les points à améliorer ?
F.R. : en points faibles : sans aucun doute l'hôtellerie mais nous le savions dès le début. Pour ceux qui ne connaissent pas Saint Vulbas, nous sommes mal desservis question hôtel : nous avons donc logé toutes les nations dans un centre de loisirs. Egalement, l'emploi du temps était très chargé mais sur 4 jours, il était difficile de faire autrement

Pat Alcaraz aux manettes
Pour les points forts : Il y a eu l'acceuil, l'engouement et la ferveur, les échanges entre pays et nos diffusions sur le web grâce à toi Christophe et à ton épouse. Je ne te connaissais pas mais j'ai découvert un homme passionné au service du sport boules, avec des vrais valeurs humaines. Merci Christophe pour avoir permis à Saint Vulbas d'avoir franchi un pallier supplémentaire et d'avoir défendu les intérêts du sport boules.


(je suis ravi d'avoir participé et aidé à cette diffusion de la manifestation avec l'ensemble de ton équipe et en ce qui concerne la diffusion sur le web, on relira avec intérêt l'interview de Patrick Alcaraz, maître d'oeuvre de cette initiative).




C.S.B. : Quel aura été, selon toi, l'(les) image(s) fortes de ce mondial ?
le boulodrome rempli par 500 scolaires


F.R. : J'ai plusieurs images en tête mais il y en a trois qui resteront gravées à jamais :
1. Le boulodrome rempli par 500 scolaires ( 740 places assisses) le vendredi 12 Novembre 2010,
2. La convivialité : durant le repas de clôture, toutes les nations ont partagé un moment inoubliable,
3. Les joueuses chinoises, tant par leur discipline que par leur disponibilité.



C.S.B. : Une ou deux anecdotes que tu aurais à nous livrer sur les dessous du mondial ? 

Record battu en tir progressif !
F.R. : Il me vient deux anecdotes : la première est qu'un matin , le chef de la délégation chinoise "Yao" vient me trouver pour aménager les vestiaires en dortoir pour ses joueuses. Confus je lui dis que je n'ai pas de matelas. Il me répond que ce n'est pas un problème et de lui mettre à disposition trois tables. Surpris, je lui demande "pourquoi faire" ? Il me répond "pour dormir" et deux heures et demi après la chinoise, qui avait dormi sur cette table sans aucun confort, battait le record du monde du tir progressif.

La seconde concerne le russe Stanislas Ivanov ( de Saint Pétersbourg ) qui s'approche de moi les yeux pétillants de bonheur et me dit : " Mister Ruis", je lui réponds "Yes" et il me dit en français : "Frédéric, je suis content, s'il y a un paradis sur terre pour les boulistes, je l'ai trouvé...".

Christophe, si parfois nous sommes découragés dans notre action, je pense que la déclaration de Stanislas peut nous aider à continuer longtemps .

C.S.B. : On a tous envie de revoir ce boulodrome de Saint Vulbas plein à craquer pour le Sport Boules. Une prochaine organisation (ou souhait d'organisation) d'envergure nationale ou internationale pour les prochaines années ?
F.R. : Mi mars 2011, les finales des clubs sportifs pour la 3ème année consécutive et pour 2012, une réflexion sur l'organisation d'une rencontre internationale !

C.S.B. : Si tu devais donner trois mots, un commençant par C, un par S, un par B, pour définir le Sport Boules au féminin ?
F.R. : Correction,  Séduction,   Bouleversant.....
correction, séduction, bouleversant...
C.S.B. : Par quoi as tu envie de terminer cet entretien ?
F.R. : Pendant ce Mondial, j'ai fais la connaissance de personnes sensationnelles. Ces échanges entre cultures différentes ont dévoilé une grande fraternité qui existe dans notre sport. 
Nous appartenons à une grande famille !!!!!

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