vendredi 3 décembre 2010

FREDERIC RUIS : DE JOUEUR DE SPORT BOULES A MANAGER

Avec Frédéric RUIS au mondial féminin de Saint -Vulbas



Il a été le chef d'orchestre du championnat du monde féminin qui s'est déroulé en novembre à Saint-Vulbas. Présentation / Interview de Frédéric RUIS, ou comment un homme passionné de Sport Boules passe de joueur à manager. 

Né à Perpignan en 1973, il commence à joueur au Sport Boules à l'âge de 9 ans, avant de venir sur la région lyonnaise  pour effectuer son service militaire dans l'armée des boules avec Jean Yves PERONNET sous la responsabilité de Gilbert GASSENG, ancien DTN. "Nous sommes champion de France des clubs en 1996 à Annonay". 

Il est ensuite contacté par Jeannot VEDRINE pour évoluer en 1ère division avec BOFFELLI, BUISSON, TROLLAT et HUMBERT. "J'ai de suite compris que ce qui me correspondait le mieux était d'évoluer avec des potes, même au plus haut niveau". C'est ainsi que de 1998 à 2000, il forme sa quadrette avec BERAUD, BUISSON, FRENEAT (des amis de l'armée) et PELLETIER, une équipe qui se classe dans les 10 meilleures équipe de France de l'époque, qui remporte les Maîtres Joueurs et qui dispute la finale de Pentecôte en 1999.

A nouveau sollicité par Gilbert GASSENG pour jouer à la CRO Lyon, qui est à cette époque en quête d'un premier titre national, il rejoint donc le club lyonnais pour cinq années inoubliables sur le plan sportif. "J'ai pu jouer et évoluer aux côtés et avec GRAIL, POYET, MAJOREL, MONTEL, CONDRO Gégé, GARCIA, EYMARD, DUVERGER, Stéphane MUSSI et mon ami THUBERT". Il inscrit à son palmarès deux titres de champion de France des clubs Elite et a la chance et l'honneur de pouvoir jouer deux coupes d'Europe (perdues à deux reprises en finale contre les Italiens). 

En 2005, pour des raisons personnelles, il décide de revenir à Saint-Vulbas où finalement, il trouve son équilibre. "J'avais, j'ai et j'aurai toujours cette affection qui me lie à Jeannot pour toujours. Je suis quelqu'un qui fonctionne beaucoup à l'affectif tout en gardant une rigueur et une discipline sans faille". Durant deux ans, les joueurs se battent, avec les moyens du bord, pour que le club reste en Elite et non sans peine puisque Saint-Vulbas a failli descendre en Elite 2. "Devant un tel chantier, il fallait réagir puis agir pour restructurer le club et surtout le rendre attractif et le pérenniser".
Il fait alors venir Jacques FARESSE, qui arrive au club avec dans ses valises Stéphane PINGEON et Sébastien MOURGUES ("ce n'est pas rien !") : le club dispute la finale des clubs sportifs et se qualifie pour sa 1ère Coupe d'Europe.
La deuxième année, "Patrick ALCARAZ nous a rejoint ainsi que les deux BROUZE (père et fils)". Même résultats que la première année. 
La 3ème année, Jacques FARESSE rejoint la DTN et c'est le déclic : "A partir de ce moment là, j'ai réellement pris conscience que mon rôle n'était plus d'être joueur mais de me mettre au service du Sport Boules : sport à qui je dois tant....".

photo : JC MIRABEL
source : www.saint-vulbas.net
Côté objectif, Frédéric RUIZ est ambitieux et pose les objectifs : "Ma philosophie du Sport Boules Saint-Vulbas  est la suivante : faire du club de Saint-Vulbas le Club numéro 1 en France : Saint-Vulbas doit devenir un club compétitif à tous les niveaux : nous avons une équipe Elite Fille championne de France et Championne d'Europe, une équipe 2 Homme invaincue depuis trois années et une équipe Elite Homme qui est actuellement le second meilleur club français après la CRO. Il ne nous manque plus qu'un titre chez les hommes Elite pour un accomplissement. Nous sommes par ailleurs en pleine réflexion pour relancer notre Centre de Formation".



Frédéric RUIS est également éclairé : "un grand club ce n'est pas que des résultats sportifs, c'est aussi une structure et l'organisation de grands évènements. En 3 ans, Saint-Vulbas a organisé trois finales du championnat de France de clubs sportifs et un mondial Féminin. Nous avons également des projets sur le plan internationnal pour 2012".

En conclusion, il nous livre ce message : "ce qui est sûr, c'est que Saint-Vulbas a trop souffert durant une dizaine d'années, d'une mauvaise image.  Aujourd'hui, que l' on aime ou que l'on aime pas Saint-Vulbas, il faut se rendre à l'évidence : il se passe des choses dans le boulodrome Jeannot VEDRINE, des choses dans l'intérêt du sport boules français".

Pour ma part, le mondial féminin (et notamment sa journée de dimanche, lors des phases finales, dans une enceinte pleine à craquer) est à ce jour le spectacle de Sport Boules le plus impressionnant qu'il m'ait été donné de voir !

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