mercredi 4 août 2010

FRANCOIS INGIGLIARDI, UN NOUVEAU TALENT DU SPORT BOULES DANS LES ALPES MARITIMES (1/2)

Le département des Alpes Maritimes, s'il est confronté à une baisse des licenciés pratiquant le Sport Boules, n'en demeure pas moins une terre riche de talents. 
Un champion de France supplémentaire est venu rajouter son nom à une liste déjà longue. Licencié à Saint Laurent du Var, François INGIGLIARDI a découvert le Sport Boules
à l'âge de 6 ans et demi, en 1983, au club des Résolus Bois Roulants à NICE. Ses parents habitaient en face du club. 27 ans après, il revient pour CULTURE SPORT BOULES sur ce week end de juillet 2010 qui l'a consacré comme le dernier champion de France de Combiné dans la catégorie Senior B.

CULTURE SPORT BOULES : Peux tu nous raconter ta finale pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’y assister ?
François INGIGLIARDI  : Une finale contre un joueur que je commence à très bien connaître : nous nous sommes affrontés plusieurs fois ces deux dernières années en clubs sportifs. C'est un très bon joueur, vraiment complet et très difficile à battre car il n'a pas beaucoup de faiblesses dans le jeu. Cela donnait, à chaque rencontre, de belles parties bien accrochées.

Je débute cette finale en étant vraiment décontracté et assez serein. Ma demi-finale contre Damien DIDIER gagnée in extremis à la dernière mène m'a vraiment libéré pour aborder cette finale. 

GIRARD, gagnant la pièce, a décidé, à mon grand étonnement, de commencer à pointer et donc de me laisser la dernière mène au tir. Sachant que les jeux étaient vraiment très difficiles à pointer et connaissant l'importance de bien partir dans cette épreuve, je me suis dit que c'était bizarre et que cela représentait une belle erreur en finale. Il n'a mis d'ailleurs qu'une seule boule dans le cercle. Cela m'a permis de prendre deux points d'avance à la première mène. Connaissant bien ce joueur très adroit au but, je n'avais qu'une obsession, celle de ne pas lui laisser la chance d'en frapper. Chose que j'ai réussi à maitriser tout au long de la partie en mettant au minimum trois boules sur quatre au point. 

Mon week-end au tir, avec très peu de trous, m'a permis aussi de gérer mon avance et même de l'accroître pour finir avec six points d'avance. Je pense avoir maitrisé ma finale du début à la fin.

C.S.B. : quelles émotions as-tu ressenti à l’issue de la partie et au moment de la remise du maillot tricolore ?
F.I. : A l'issue de la partie, c'était un peu bizarre, j'étais encore dans un état de concentration tel que j'ai même continué à tirer mes deux dernières boules alors que j'avais déjà gagné ! J'avais trois points d'avance et mon adversaire plus de boules ! Et, en plus, en dernière barre, je frappe boule et but, peut-être pour profiter au maximum de cette finale (?). 

L'émotion bien sûr vient après avec l'arrivée de tous mes amis descendus des tribunes pour me féliciter. Une émotion ressentie encore plus intensément lorsque mes enfants, Florian et Alexia, me sautent au cou et que ma chérie m'enlace.

La remise du maillot tricolore était pour moi la plus symbolique des récompenses pour un titre de Champion de France. C'était un peu un objectif "caché" depuis tout petit que d'un jour pouvoir le revêtir. C'est bien sûr une grande fierté de le posséder maintenant.


C.S.B. : As-tu une ou deux anecdotes (drôle, émouvante, fait de jeu,…) à nous reporter sur ton parcours tout au cours de ce championnat ?
F.I. : La première, c'est peut-être que j'ai failli ne pas venir à ce championnat de France malgré ma qualification. Je me suis fait une entorse du ligament au genou quatre semaines avant. Je pensais ne pas être rétabli à temps et ma préparation en a été plus que réduite.



Mais le plus émouvant pour moi, c'est cette fameuse demi-finale et cette incroyable dernière mène : à la septième mène, je me retrouve à pointer en dernière barre sur le fil avec des jeux très roulants et tordus. Je loupe mes quatre boules au point. Damien DIDIER, qui me menait déjà de deux points, n'avait plus qu'à faire tomber la guillotine avec ses quatre boules de tir : un trou, une frappe/boule, un trou/boule, un but frappé. Le voilà avec +5 à l'entame de la dernière mène. Commençant à me faire une raison sur cette défaite annoncée, Damien vendangeait sa première boule au point, loupait sa deuxième, égarait sa troisième, je me disais que de toute façon, il n'en avait qu'une à mettre. Voyant que la dernière boule traversait le rond, une infime chance s'offrait à moi : il fallait tout taper et faire six points pour gagner. Première boule que je tire, presque carreau dans le rond ! Deuxième boule frappée. Troisième boule, j'annonce le but, frappé ! Là, petite hésitation : soit je joue le match nul et je tire la boule (pour deux mènes supplémentaires) soit je joue la gagne et l'accession en finale. J'opte pour le but : deuxième but frappé : 6 points sur la mène pour la qualification en finale. C'est fait ! 

Je laisse éclater ma joie : une énorme sensation qui vous fait passer de la défaite à la victoire inespérée en dix minutes !

C.S.B. : il est possible que cette édition 2010 soit la dernière ? Pour ou contre la suppression de ce championnat et pourquoi ?
F.I. : Je suis contre la suppression de ce championnat parce que c'est une belle épreuve qui représente très bien le jeu de boules moderne. C'est dans cette épreuve qu'un joueur complet peut s'exprimer pleinement au point et au tir. Il me semble que c'est au combiné que la confrontation entre le point et le tir y est le mieux représentée. Nous avons cette épreuve dans les championnats du monde donc la question se pose de savoir quel est l'intérêt de supprimer cette épreuve lors des championnats de France.

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