Bernard Champey, inlassable semeur de graines de la pratique du jeu de boules aux quatre coins du monde, revient d'une tournée aux USA. Son compte rendu de tournée suscite l'intérêt, depuis que les Français ont découvert, ou eu confirmation pour les plus informés, que le Sport Boules se pratiquait également de l'autre côté de l'Atlantique, avec la présence d'une équipe des USA lors de la dernière édition du Béraudier.
Son carnet de voyage commence par un rappel de son parcours personnel. Ce billet aussi, agrémenté de quelques photos que vous retrouverez dans le compte rendu complet, au terme de ce billet. Afin d'avoir envie d'aller plus avant dans la découverte du monde des boules au pays de l'oncle Sam, avec le regard de Bernard Champey.
"Je
suis
venu jouer
aux boules en 1981, sous couvert du président de la FIB ( Doctor Luigi
Sambuelli) à New York, Denver, Las Vegas, San Francisco, Los Angeles
en passant par
Chicago, Kansas City et Memphis pour terminer à la Nouvelle Orléans. Ces huit mois de rêve aux Etats Unis avaient été orchestrés par Chris Gérardo, qui était un italien émigré que j'avais connu à Turin et à Toulouse et qui était à l'époque Président de la Fédération Américaine de Boules aux Etats Unis à Denver dans l’état du Colorado.
Chicago, Kansas City et Memphis pour terminer à la Nouvelle Orléans. Ces huit mois de rêve aux Etats Unis avaient été orchestrés par Chris Gérardo, qui était un italien émigré que j'avais connu à Turin et à Toulouse et qui était à l'époque Président de la Fédération Américaine de Boules aux Etats Unis à Denver dans l’état du Colorado.
C’est
bien connu,
une
fois revenu
des Amériques,
on est reconnu. Donc,
je faisais le bonheur
de la FFB qui devenait Sport et FFSB, en tournant un documentaire à
l’INSEP pour enseigner
la psychomotricité
sur le style. Sur mon style. Les bénéficiaires nouvellement
patentés
profitèrent
de ma compétence
et débutèrent
leurs petites carrières en
m'isolant
sur la route de mon destin.
Jeu de Bocce à New York |
Heureusement
ce long séjour
aux USA me fut profitable
: je me fis remarquer par le Président de la CBI qui
me proposait de partir en Chine avec lui. Il ne me restait
plus qu'à partir.
C'est ce
que je fis
avec curiosité.
Puis, dix ans après avoir parcouru la Chine, j’organisais
une rencontre sous forme
de triptyque
entre la Chine et les USA à San Francisco, en imposant que la
France arbitre la rencontre en présence du Président de la CMSB
(Alphonse Lagier Bruno). La revanche en Chine et la belle dans
la Cité de Carcassonne. Un vrai
succès
médiatique.
L’Equipe, Le Monde ainsi que plusieurs quotidiens
régionaux
se déplacèrent
et communiquèrent
sur cette rencontre
pas comme
les autres.
Puis
je revenais curieusement
aux USA, engagé
par le cinéma allemand. Le staff de "German Films" me
permit de retrouver les gens que j'avais connu lors de mon escapade
de 1981. Tout d'abord à Miami, puis deux ans à Las Vegas
avant de revenir pour cinq ans à la New Orléans. Une
fois à la New Orléans, je
rencontrais les dirigeants des Universités de Loyola et de
Tulane, le Consul francais et ses enseignants qui me demandaient
d'animer des journées boulistes et des programmes
francophones. Libraires.
Restaurateurs. Pâtissiers. Responsables des Alliances Françaises.
Tenanciers de cabarets. Unions des Français à l’Etranger. Tous
m'aidèrent à
faire pénétrer
un peu
de culture française en Louisiane.
Et
puis, le terrible ouragan KATRINA arriva en 2005. Par solidarité,
je me précipitais trois mois après la catastrophe et me
retrouvais devoir quitter la ville
dévastée
pour me rendre à Lafayette avec le libraire
de la New Orléans. De fils en aiguilles le maire de Lafayette
sut ma présence et vint demander au petit français de France ce
conseil auquel je ne m’attendais pas :
"Que peut on faire ici de typiquement français à
Lafayette pour échapper
à cette
morosité qui
nous accable car nous sommes en très grand nombre d’habitants de
souche française".
Je lui répondis en pensant aux
magnifiques chênes qui trônent
dans Lafayette :
-"Vous devriez aménager des pistes de boules sous vos
grands arbres et
jouer aux boules majestueusement".
Une
fois rentré en France, je racontais
cette
histoire dramatique
et très
généreusement, la
société
OBUT, que je connais bien, grava une fleur de Lys sur chaque
boule des 70 jeux qu'ils expédièrent en Louisiane. Les
Cajuns de Lafayette furent
touchés
en plein
cœur.
Depuis
ce jour, des pistes
de boules vivent
sous les pittoresques
chênes
au cœur
des somptueux
parcs
de la Cité de Lafayette. Je suis même devenu
citoyen d’honneur de la ville. J’ai
pu
prêter
main forte à
des événements
sans barrage entre la culture et le sport et faire réunir
une
population différente
autour du jeu de boules. Une vraie réussite. La Boule Cadienne
appartient a la Fédération USA Pétanque.
Jeu de boules à l'Université de Tulane
Le
schéma boulistique de la Louisiane reflète assez bien ce qui se
passe aux USA. La Californie étant l’état où, à mon avis, la
Bocce est la plus exploitée. Des clubs huppés ont su tirer des
avantages en associant très intelligemment la boule et le vin. Ce
concept plait aux entreprises de la Silicon Valley et se relaxer aux
boules est à la mode.
On
ne trouve pas de site pour le Sport Boules USA qui est pratiquement
inexistant du continent. Une Fédération Sport Boule USA est
pourtant recensée, mais sans informations. Il y a vingt ans, la
Lyonnaise était très pratiquée en Californie car les italiens de
la région de Gênes avaient fait perdurer le jeu. J’ai participé
personnellement à un 64 Quadrettes à San Francisco en 1981 qui
affichait complet. Il ne reste pratiquement plus aucune trace à
l’heure actuelle à part quelques nostalgiques de ces familles
italiennes qui sont devenus les représentants actuels, bien
impuissants auprès des institutions internationales. Il semblerait
que pour implanter le Sport Boules : il faille passer en
priorité par la Fédération United State Bocce qui possède des
structures, des terrains et des dirigeants sur les trois grandes parties
des Etats Unis pour trouver une existence commune. Sans cette
tentative, l’échec semble assuré. Je me base sur mon expérience
en Chine et ma connaissance des USA pour l’affirmer. En Amérique, aucune fédération de boules n'est reliée.
Caméras à l'affût des stars |
La
boule est pourtant très incrustée en Amérique (lire
l’article du French Morning – New York dans le carnet de voyage)
et on recense selon les recherches entre deux et trois millions de
pratiquants sur le continent américain ! C’est énorme et je
vois que très peu de choses se réalisent avec les institutions
internationales. Faute d’initiatives et d’expériences. Les Américains sont des entrepreneurs inventifs et indépendants et il
faut trouver la situation économique juste pour pouvoir collaborer
avec eux.
Par
contre, les Américains savent mettre en scène la « Boule »
auprès du grand public par des shows très professionnels qui
donnent une notoriété médiatique à la boule qui n’existe
absolument pas chez nous....
Si c'est pour voir des nanas en maillot de bain et talons hauts envoyer des boules (apparemment de Raffa qui plus est sur la photo) , il vaut peut-être mieux qu'ils n'y jouent pas les "amerloques".....Encore une belle image qui est donnée du sport-boules....
RépondreSupprimer