jeudi 25 avril 2013

Stéphane Pingeon retrouve l'Europe

Stéphane Pingeon, regard vers l'Europe

Le week-end à venir marquera l'entrée en lice des Villibadois dans la Coupe d'Europe des Clubs. Tout comme Aix-les-Bains (contre les Croates de Vargon), Saint-Vulbas jouera à domicile face à aux Slovènes de Hrast tandis que la CRO Lyon retrouvera La Pontese renforcée à l'intersaison (après le Final Four de Loano) par Bornick, Janzic et Kosjek ! Vous ne raterez rien des rencontres sur Sport Boules Diffusion à partir de ce lien.

Après la campagne de 2012, marquée par un mémorable Final Four à ChieriSaint-Vulbas retrouve donc l'Europe. Parmi les joueurs, Stéphane Pingeon qui avait maîtrisé lors du simple de la finale Carlo Ballabene et dont le boulodrome italien résonne encore des « bravo Pinpin » repris par les spectateurs italiens.

Après avoir été un coureur d'exception, deux fois champions du monde en relais à Nice en 2003 et Turin en 2005 et champion d'Europe dans la même discipline à Chivasso en 2004, il nous fait désormais rêver dans ses parties de traditionnel, notamment lors des matchs de clubs où le simple lui est souvent dévolu. Ses huit titres de champion de France des Clubs sportifs Elite ajoute l'expérience au talent.

Stéphane Pingeon côté course


Stéphane Pingeon côté traditionnel

Stéphane Pingeon a également un solide cursus: une formation universitaire conclue par une maîtrise STAPS mention management et une maîtrise STAPS mention entraînement / professeur de sport depuis le 01/09/2010 (qui permet d'accéder à un poste d'agent du ministère des sports,  à ne pas confondre avec le prof d’EPS qui est agent du ministère de l’éducation nationale), un Brevet d’Etat de Sport-Boules 1er degré et six années comme préparateur physique au Montpellier Hérault Sport Club (trois ans sur le centre de formation et trois ans avec l'équipe professionnelle en ligue 2).

L'homme cumule les casquettes : joueur et entraîneur. Cela se retrouve sur ses préférences d'épreuve : le combiné et le simple comme joueur et le relais et le tir progressif comme entraîneur. Lui qui a découvert les boules au Centre de Formation Bouliste de La tour de Salvagny avec Marc Jeandard à l'âge de10 ans ½ retrouvera donc à nouveau l'Europe samedi au boudodrome Jean Védrine. A la veille de ce nouveau rendez-vous, je suis heureux de l'accueillir sur Culture Sport Boules. Entretien :

Culture Sport Boules : Quel souvenir gardes tu aujourd'hui de la dernière campagne européenne et notamment du Final Four de Chieri ?
Stéphane Pingeon : Un sentiment mitigé car la finale aurait pu basculer en notre faveur mais cela reste une défaite et seule la victoire apporte satisfaction à haut-niveau. Malgré tout, au niveau personnel, cela restera comme l'occasion la plus sérieuse d'être champion (échecs répétitifs avec UMS Montélimar et Montpellier).

C.S.B. : Une nouvelle campagne se présente pour l'équipe de Saint-Vulbas où tu es désormais entraîneur-joueur. Comment le groupe aborde-t-il l'échéance et quelles sont les forces sur lesquelles il pourra s'appuyer ?
S.P. : La déception de Rumilly est encore présente. J’ai un peu de mal à passer à autre chose. Sur les huit dernières années, Saint-Vulbas reste indéniablement moins fort que la CRO et il va falloir s'y habituer sauf changement radical dans l'état d'esprit collectif et individuel. 
L 'effectif "Elite 1" de Rumilly, au travers la coupe d’Europe, devra faire oublier l’échec du championnat de France. Je ne suis pas certain que tous les joueurs aborderont la CE de la même manière. 

Le groupe pour  samedi est défini mais pas encore annoncé officiellement (il le sera jeudi soir). 

La force nouvelle sur laquelle l'équipe pourra s'appuyer viendra peut-être des montées de joueurs provenant de l’équipe II.


L'équipe II avait conquis le titre à Rumilly
Photo : Patrice Deymonnaz, Sport Boules Magazine


C.S.B. : Tu es également en soutien de la préparation et de l'encadrement de nos "jeunes pousses" lors des derniers mondiaux. Quelle analyse portes tu sur l'évolution des performances en tir progressif et tir rapide en double notamment ?
S.P. : Je ne le suis plus. Pour les prochains mondiaux jeunes de 2013, je n’ai pas souhaité m'engager sur les préparations. J’apprécie m’occuper de la planification et la mise en œuvre des séances des coureurs mais le temps consacré à cette tâche se fait au détriment de ma vie privée et professionnelle (par exemple, pour les championnats, j’étais amené à poser des jours de congés ou prendre sur mes vacances pour participer aux stages). Les collaborations avec Nicolas Romanowski  (revoir son interview sur Culture Sport Boules) sont toujours agréables car nous partageons tous les deux la même passion pour l'entraînement et le travail.

"La même passion pour l'entraînement et le travail"
L’évolution des performances en progressif et en relais sont en constante augmentation depuis la création de ces épreuves (séniors - femmes et hommes - ou jeunes). Cependant, je pense qu’au cours des dernières années, les performances françaises ont progressé moins vite que celles des trois autres nations phares que sont l’Italie, la Slovénie et la Croatie. Un diagnostic plus profond serait à réaliser même si j’ai ma petite idée sur la question !!! 
Le haut-niveau nécessite des entraînements journaliers alors que nos coureurs actuels, même s'ils sont pétris de qualités, sont formatés sur deux voir trois entraînements par semaine.

C.S.B. : Peux tu nous présenter ton site en quelques lignes ? 
S.P. : J’ai créé mon site en 2007. La première raison était de partager ma passion pour les clubs sportifs et les épreuves modernes avec d’autres boulistes et rendre hommage à mon papa qui était également habité de la même passion. 

Le Sport-Boules by Stéphane Pingeon (cliquez  sur l'image pour accéder au site)
La seconde est qu’à l’époque j’avais du temps à consacrer à ce projet (je venais de perdre mon emploi au MHSC et mon entrée en formation à l’INSEP était prévue pour septembre 2008).

 Les mises à jours se font plus rares même si j’essaie d’y consacrer un peu de mon temps.

C.S.B : Si tu devais donner trois mots, un commençant par C, un par S, un par B, pour définir la Coupe d'Europe des Clubs ?
C comme collective 
S comme sportive  
B comme bastion imprenable

C.S.B. : Quelle question aurais tu aimé que je te pose et quelle réponse y aurais tu apporté ?
S.P. : Penses-tu gagner un jour la coupe d'Europe des clubs ?
Ma réponse : non, et çà restera ma plus grosse déception sportive en tant que joueur.

1 commentaire:

  1. Interview très intéressante, surtout dans ces interrogations et zone d'ombre que ne développe pas M.Pingeon. La première c'est ce pessimisme vis à vis d'une victoire de St Vulbas en coupe d'Europe, qui fut proche l'an passé contre l'armada BRB. Qu'a-t-il manqué dans le tour de traditionnel? Du mental? L'habitude des parties à pression? Un développement sur ce sujet aurait été intéressant. Malgré tout on a l'impression à travers l'interview qu'il y a un petit complexe italien (ou trop d'admiration). La deuxième remarque est sur le sportif et la progression de notre niveau plus lent que chez nos concurrents, remarque que je partage aussi mais j'aurais aimé connaitre son approche.

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