mercredi 17 octobre 2012

Histoire de maux, histoire de mots


Un championnat du monde est une compétition à part.

Elle amène son lot de joie, d’incertitude et de déception.

Quand les maux arrivent, les mots interviennent pour panser, mobiliser, rassurer, relancer…

C’est le rôle du coach. Comment gérer des moments délicats ou dynamiques ? Eléments de réponse, en situation, avec Stéphane Fournier, l’entraîneur national en direct de Manisa !

Culture Sport Boules : Stéphane, grand merci à toi d’accepter de prendre cinq minutes de temps pour cette interview…sur le feu. Ton temps est précieux et il est tard (interview réalisée par mail dans la nuit de mardi à mercredi)
Stéphane Fournier : Bonjour Christophe, merci beaucoup pour le suivi de l'évènement ! Tout d’abord bonjour aux personnes qui ont la gentillesse de suivre cette aventure turque. Gros bisous à toute la grande famille du Groupe France Féminin. Les réponses sont délicates car elles dépendent d'un contexte qu'il est difficile de détailler cas par cas.

Culture Sport Boules : Mélanie Lille se qualifie au second passage des qualifications. Quels ont été tes mots entre les deux tours ?
S.F. : Entre les deux tours, les mots que j'ai eu ont été sévères, sur un registre posé mais blessant. C'est un coaching "sur le fil du rasoir" qui restera en Mélanie et moi, sauf si Mélanie souhaite t'en parler ... Je préfère que cela vienne d'elle. En effet, c'est un coaching éprouvant pour l'athlète.

C.S.B : La joueuse turque ne se qualifie pas sur ses terres. Quel discours lui aurais tu tenu en tant que coach à l'issue de cet échec ?
S.F. : Je suis désolé ... Je n'ai pas de réponse qui me vienne maintenant, car cela me concerne moi dans l'immédiat. Je prends mon joker de ce soir (il est 2:30 en Turquie).

C.S.B. : Le double français joue contre la Turquie pour la première place du groupe à 14h, avec Gaëlle en barrage en simple à avant cette rencontre ? Vas-tu préparer deux causeries différentes en fonction du résultat du matin ?
S.F. : Il y a un changement de programme et le double débute l'après midi ... Donc avant le simple. A l'heure où je t'écris, j'ai deux idées en tête: soit une partie en autonomie totale donc sans coaching pour que les deux françaises se prennent en main collectivement, soit un coaching très dirigé. J'attends de voir l'état d'esprit des filles et leur comportement du matin.
De toute façon, il y aura une discussion entre elles et moi car nous fonctionnons beaucoup par l'échange... Même si ce n'est pas toujours tendre.
Je suis loin d'être satisfait de la première partie de la compétition... Mais je n'ai jamais de discours stéréotypé... C'est toujours une histoire de contexte.

C.S.B. : Le relais français démarre en battant le record d'Europe de la discipline. Tu modères l'enthousiasme ou tu t'en sers d'appui pour la suite de la compétition ?
S.F. : Nous profitons toujours d'un tel évènement ... Mais il est évident que nous modérons la performance (Brigitte Coste et moi ... car il y a un double coaching sur le groupe des coureuses).
Pour ma part, j'attends toujours le deuxième passage pour avancer des propos... Et voir la réaction des autres nations et notre comportement en tant que favori.

C.S.B : Barbara Barthet démarre sa qualification en étant la seule athlète au dessus de 40. Tu évoques déjà sa rivale (la chinoise) ou tu parles uniquement performance ?
S.F. : Ni l'un ni l'autre ... Je lui ai même dit qu'elle n'avait pas vraiment bien tiré (des petits détails techniques)...tout en mettant en valeur la qualité de la performance.

2 commentaires:

  1. bravo steph toujours simple et constructif meme avec des constats douloureux pour l'athlete!!bon championnat

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  2. Toujours aussi pointilleux du détail car rien n'est jamais acquis même pour les joueurs/ses de trés haut niveau. Fidèle à toi-même malgrès l'heure tardive Steph.
    A plus Coach, j'epère que t'as eu ton trés bon mondial ..

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