Paru il y a deux semaines environ sur le site fédéral, les bilans du stage féminin d'accès au Haut-Niveau ont pu soulever quelques interrogations aux lecteurs.
Stéphane Fournier, responsable de l'équipe France Féminine, décrypte pour Culture Sport Boules quelques points. Pour les retardataires, les deux fichiers
sont consultables à partir des liens suivants : quatre demi-journées et paroles d'athlètes. A lire impérativement avant l'interview !
Culture
Sport Boules : Que c'est que le mantra
"talonbracha" et quel apport sur le travail de coordination ?
Stéphane Fournier : Ce Mantra est en fait un moyen mnémotechnique qui a
fait bien rire les athlètes.
Il décrit une sensation consciente lorsque l'on travaille la proprioception ... puis inconsciente à force de jouer. C'est le moyen d’optimiser la force lors du balancier du bras avec la poussée des jambes.
Il décrit une sensation consciente lorsque l'on travaille la proprioception ... puis inconsciente à force de jouer. C'est le moyen d’optimiser la force lors du balancier du bras avec la poussée des jambes.
L'armé du bras réalisé, je demande aux athlètes de déclencher le tir juste
quand elle sente le talon du dernier appui toucher le sol. Le bras effectue son balancier lors de l'effet "tampon" du pied
(déroulement) puis le tir s'achève par une pression de l'avant du pied comme un
coup de griffe d'un chat.
Talons - Bras - Chat devient "Talonbracha".
C.S.B. : La barre des 45 boules tirées apparaît à deux reprises dans
les réflexions des athlètes : est-il un plancher minimal à atteindre
aujourd'hui en tir féminin et pour se situer à quel niveau (régional, national,
international ?)
Stéphane Fournier |
Remarquons qu'au niveau international, certains adversaires tirent 47
boules ! Parallèlement, regardons la moyenne de tir des championnats féminin
français ... il y a encore beaucoup de travail !!!
Une expérience réalisée avec des étudiantes à l'UFRSTAPS de LYON a montré que
bon nombre de filles inexpérimentées pouvaient tirer ces 45 boules. Deux
étudiantes en ont tirées 47, et je dis bien tiré et non pas jeté n'importe
comment.
C.S.B. : Comment se déroule l'atelier T.M.I. 45 ? Et en quoi
va-t-'il permettre aux filles d'atteindre cet objectif ?
S.F. : C'est simplement travailler en musique ou avec des "Bips"
qui sonnent à chaque fois que l'athlète doit se trouver au niveau du
porte-boules.
Les bips sont répartis selon le nombre de boules tirées que nous voulons
imposer à l'athlète.
Cet exercice est l'un des nombreux moyens de travail pour arriver à atteindre
l'objectif.
Nous pouvons jouer sur les temps de travail, sur les exercices parallèles
(renforcement musculaire, coordination, technique ...).
C.S.B. : Dans les réflexions des athlètes pour réussir à maintenir ce
rythme de course, il y a : "les foulées plus amples entre les deux
barres" : l'objectif est-il de gagner en nombre de foulées entre les deux
portes boules ? Comment l’athlète gère-t-il derrière son arrivée au porte boule
sur le gain d'une seule foulée (qui le ferait arriver sur le pied inverse) ?
S.F. : Ce discours s'adresse à certaines athlètes et pas à d'autres ! Il faut faire attention à la morphologie de l'athlète (taille, musculature,
masse graisseuse ...) mais aussi à son âge, sa croissance, sa technique, son
expérience, son acceptation au changement.
C'est une démarche qui n'est pas universelle. C'est ici du cas par cas (surtout
sur la conséquence à l’arrivée au porte boules) !!!! Il serait trop long de répondre dans ce contexte de l'interview, désolé.
Pour imager, c'est un moyen d'arrivée à faire courir l'athlète en terme
d'économie de course (pour les experts : http://www.volodalen.com/12entrainement/economie0.htm).
C.S.B. : Dans les bilans, outre le travail technique et physique, on devine des ateliers de préparation mentale : peux-tu nous en dire plus ? La demi-journée chinoise avait-elle un lien avec cet objectif ?
S.F. : Le but des stages d'Accès de Haut Niveau est de montrer le maximum
d'orientation des voies d’entraînements aux athlètes... Nous espérons qu'elles
pourront mieux adapter des exercices selon leur contexte d'entrainement.
La préparation mentale effectuée par (l’excellente) Annick BARTHALAIS
n'était en fait qu'une introduction.
Les filles ont l'information de l'importance de ce choix de travail pour mieux
se préparer encore... le peu de choses qu'Annick a pu leur dire, lors de ce
stage, devrait déjà leur faire prendre conscience de leur rôle d'acteur
(ou "faiseurs d'actions").
La journée chinoise avait pour but de lancer un début de problématique de recherche
scientifique. Avant de se lancer dans une recherche, avec les coûts, la logistique, etc ...
nous avons voulu voir certaines choses. Tout le monde parle du lancer chinois mais personne ne l'essaye, ni ne l'étudie
... alors autant profiter d'avoir des "cobayes" doués. Pardon de ne pas en dire plus sur ce sujet.
C.S.B. : Comment évolue globalement toutes ses jeunes athlètes ?
S.F. : Ces stages nous permettent de voir des athlètes mûres pour les
efforts demandés par le Haut Niveau et celles qui ne sont pas encore dans ce
moule. Les stagiaires sont généralement jeunes et nous bousculons pas mal les
habitudes d'entraînements ... donc il faut être très patient et mesuré.
En terme de performance pure, nous constatons pas mal de progrès ... mais nous
constatons surtout des modifications positives dans l'esprit (respects,
efforts, tolérance, groupe, détermination, responsabilisation ...) ... c'est un
thème auquel le staff du Groupe France Féminin est très attaché.
Allez voir une compétition (pourquoi pas le France Tirs à Martigues ?)
pour voir l'esprit qui règne dans les compétitions F15 et F18 ...
Rendez-vous à Martigues !!! |
et voila comme d'hab des réponses claires nettes précises permettant a Mr tout le monde de comprendre l'optique d'avenir du groupe FRANCE FEMININ.Peut etre que les MASCULINS pourraient essayer aussi de changer leur: prépa,stage,approche du HN,ect.ect. afin d'éviter certaines déconvenues pour les années a venir.Ceci n'engage que moi bien entendu!!!
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