vendredi 29 octobre 2010

L APPORT DU CONTRAT AIDE DANS L EMBAUCHE D UN SALARIE

La fin annoncée du "Plan d'Action Jeunes" peut laisser un goût d'inachevé. Les concepts développés n'auront pas eu le temps de faire leurs preuves sur le terrain. Il en reste néanmoins un travail technique et pédagogique de fond, un travail de référence pour les clubs et les départements qui réussissent à trouver des ressources humaines pour envisager un travail de développement et de découverte de la discipline.

Car la vrai raison de la baisse du nombre de licenciés chez les jeunes vient peut être du fait qu'au sein des associations, on trouve de moins en moins de volontaires pour s'en occuper.

Lors d'une saison précédente, le comité bouliste départemental Alpes Maritimes avait constitué une équipe de minimes et nous étions allés disputer les quarts de finale à Bellegarde en Forez. Au delà du mémorable 14/0 reçu après les 7 premières parties de la rencontre, ce qui m'avait le plus agréablement surpris était l'engouement qu'avait réussi à créer ce club autour de la cause jeune : il y avait plus d'adultes à s'occuper de l'organisation de la rencontre et de l'encadrement de l'équipe (composée également de plus de 10 joueurs alors que nous avions tout juste le nombre requis pour disputer la rencontre). Et parmi ces adultes des joueurs de Sport Boules confirmés. Un exemple à suivre en terme d'animation de la vie d'une association.

Pourtant, la discipline Sport Boules a tout pour attirer de nouveaux adeptes : convivialité, technicité, apport d'émotion, aspect traditionnel et aspect sportif, chacun peut rapidement trouver son bonheur dans la pratique du Sport Boules. Et pas seulement chez les jeunes...

Car le phénomène de la descente constante du nombre de licenciés chez les jeunes risquent d'apparaitre rapidement chez les adultes. Dans la région Côte d'Azur, la situation devient sinon alarmante, du moins préoccupante : avec 1310 licenciés à ce jour sur les deux départements (06 et 83) dont 180 licences loisirs, la région compte aujourd'hui en pratiquants ce que le département des Alpes Maritimes comptait à lui seul il y a moins de cinq années.

Si la baisse de l'engagement bénévole se fait ressentir dans certaines structures, l'apport d'un salarié peut permettre d'apporter une solution permanente et relativement durable dans le temps pour entreprendre un travail de développement et de découverte. Et pour les structures ayant de faibles moyens financiers, l'embauche via un contrat aidé peut apporter un soutien financier non négligeable (ce n'est pas la seule source de financement de contrat aidé possible, mais je vous en parle car je la maîtrise relativement correctement dans mon cadre professionnel).

Dans la région PACA, l'embauche par une association d'un demandeur d'emploi allocataire du RSA bénéficie d'un apport financier des départements concernés (le RSA étant une compétence des départements) et de l'Etat, doublée d'un volet exonération de cotisations diverses, permettant un taux de prise en charge de l'embauche non négligeable.

Ainsi, une embauche en contrat d'accompagnement à l'emploi (nom de la mesure du contrat aidé : le CUI CAE) sur une base de 26 heures par semaine permet un soutien financier d'environ 900 euros (90% du salaire brut mensuel équivalent à 998 euros pour le salarié) et une estimation des charges patronales d'environ 130 euros mensuels. L'aide est apportée sur 6 mois et peut être renouvelée jusqu'à 5 années pour les personnes de plus de 50 ans. Une convention d'aide préalablement à l'embauche doit être signée entre l'employeur, le futur salarié et le prescripteur (le département ou l'Etat).

L'établissement des formalités administratives liées à l'embauche peut être délégué à un tiers de confiance : le groupement profession sport loisirs est reconnu tiers de confiance par l'URSSAF et couvre la majorité des départements.

Pour autant, reste à trouver le complément de financement pour couvrir la totalité du coût global du salaire, qui doit représenter quelques 1500 euros pour un semestre (tous ces chiffres restent à valider préalablement au projet avec un tiers expert pour calculer précisément son budget).

Une piste parmi d'autres qui a le double avantage de remettre en selle un demandeur d'emploi et pouvoir relancer notre discipline qui, si elle continue sur cette progression, risque de se retrouver rapidement en difficulté.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire