vendredi 17 janvier 2014

Jérôme Levieux : de Fontaine aux Etats-Unis, en passant par Lyon

Yo Pomiro (à g.) et Jérôme Levieux (à d.) (photo : France 3 RA)

Seconde journée des groupes titre et maintien en Elite et sixième journée en Elite F ce week-end ! Ne rater rien de ces passionnant championnats  et des autres divisions avec le Multiplex de Sport Boules Diffusion, d'autant plus que quatre directs sont au programme : les deux rencontres d'Aix-les-Bains (équipe 1 et 2) avec une retransmission en autonomie par le club d'Aix-les-Bains et Morgane Bougy (samedi) et Montélimar contre Saint-Vulbas (samedi) et Fontaine contre Digoin (dimanche) grâce au soutien des clubs et de la Fédération Française du Sport Boules. On retrouvera avec
bonheur le championnat Elite Féminin, où trois équipes se tiennent à un point, après une longue trêve de fin d'année, marquée notamment par la 33ème édition du Béraudier.

Qui était mieux placé que Jérôme Levieux pour faire la transition ? Il était samedi dernier sur les terrains du boulodrome de Lyon Sport Métropole avec l'équipe des Etats-Unis, il sera vraisemblablement dimanche devant son écran pour suivre la rencontre de ses protégées iséroises, de l'autre côté de l'Atlantique !

Joueur, sponsor, avant tout passionné, il revient pour Culture Sport Boules sur les échéances passées et à venir de la discipline Sport Boules. Entre Béraudier et Championnat des Clubs, entre la France et les Etats-Unis, entretien...

Culture Sport Boules : L'équipe des USA a (agréablement) surpris de nombreux connaisseurs lors du dernier tournoi Béraudier. Quelle analyse tires tu de votre présence à cette 33ème édition ?
Jérôme Levieux : Il était normal que nous soyons considérés comme la « grosse côte », les USA font partie des nations de second rang et notre doublette n’avait jamais participé à des compétitions internationales. Cependant les spécialistes ont pu voir que nous nous étions bien préparé pour l’événement et que notre niveau de jeu été suffisant pour maintenir le suspens contre de grosses cylindrées. 
En effet, nous avons mené jusqu’au dernier quart d’heure contre la doublette Percherancier / Laposta et nous avons mené 6-5 contre les Italiens de la Perosina. Le manque de compétition et d’expérience nous a couté cher dans le « money time », mais nous sommes globalement satisfait de cette première participation.

C.S.B. : Des Etats-Unis dans la discipline Sport Boules, on connaissait surtout Benji Tosi ! Quel est l'état des lieux de cette pratique au pays de l'Oncle Sam ?
J.L. : Benji est toujours au centre, il est d’ailleurs le président de la nouvelle fédération. Pour le moment, le Sport Boules existe surtout dans la région de San Francisco, où quelques joueurs de qualité évoluent.
En double à Lyon (photo : France 3 RA)
Yo Pomiro, mon partenaire de double, a commencé à développer notre sport à Los Angeles et de nombreux sportifs se sont déjà initiés (l’un d’entre eux a d'ailleurs participé aux tournois de pentecôte 2013). Dès le mois de février, il va dispenser des cours dans certaines écoles, il a créé la « Sport Boules Academy » pour encadrer la formation et susciter des passions chez les jeunes. 

Nul doute que dans peu de temps, de nombreux Américains prendront le virus de ce magnifique sport et, espérons le, viendront titiller les grandes nations dans les épreuves internationales.

C.S.B. : Tu as évolué il y a quelques années à Fontaine, où tu en es un des principaux sponsors. Peux tu nous présenter ton parcours bouliste ?
J.L. : J’ai joué très jeune, vers 13/14 ans puis je me suis consacré à mes études. Mais la passion était là et je m’y suis remis à l’âge de 26 ans. J’ai joué au départ à Aubenas puis à Fontaine où j’ai été accueilli par des gens extraordinaires comme le président Grando, Cedric Bermond et tant d’autres. J’ai passé le plus clair de mes saisons en seconde division. En club, j’ai pris beaucoup de plaisir et deux titres de champions de France (Nationale 1 et Elite 2) sont les meilleurs souvenirs.
Depuis que je suis sur la côte ouest des Etats-Unis, je m’entraîne avec Yo et quelques autres sur les terrains de base-ball où la surface stabilisée est correcte. Je me rends aussi à San Francisco pour jouer avec Benji Tosi, Marco Cuneo et d’autres car ils organisent quelques événements, mais le nombre de compétitions est faible et c’est le principal handicap lorsque l'on rencontre les grandes nations de la discipline.

Le programme des prochaines rencontres à Fontaine
C.S.B. : La Boule Curie se porte bien, avec un titre de championne de France Elite F l'année dernière et trois équipes qui jouent les premiers rôles cette saison en Elite 2 (en tête du groupe Titre), Elite F (seconde place à un point du leader Fontaine) et une équipe II en Nationale 3 qui joue les premiers rôles. Quel regard portes tu sur cette saison et comment suis tu ces championnat des Etats Unis ?
J.L. : La première moitié de la saison a été exceptionnelle, une seule défaite avec trois équipes engagées dans les championnats. C’est du positif, cela crée de la confiance mais les joueurs et joueuses de Fontaine savent que le chemin est encore long et qu’il faudra encore beaucoup travailler pour participer aux finales et obtenir des titres qui seuls restent dans les mémoires.
Depuis Los Angeles je suis en contact avec les dirigeants du club et nous échangeons souvent, skype est un bel outil pour cela. En ce qui concerne les rencontres de club, je prie pour que Christophe Campiglia retransmette les épreuves et sinon je suis sur le multiplex. Je tiens donc à féliciter tous ceux qui ont travaillé à la mise en place de ce système.

C.S.B : Si tu devais donner trois mots, un commençant par C, un par S et un par B, pour définir le Sport Boules aux USA ?
J.L. : 
C : confidentiel car il y a pour le moment très peu de licenciés
S : Sport car ce sont les épreuves de course qui fascinent les Américains
B : Boum ! car ce sport passionnant peut vraiment exploser aux USA

C.S.B. : Quelle question aurais tu aimé que je te pose et quelle réponse y aurais tu apporté ?
J.L. : Penses-tu qu’il est possible de relancer le Sport Boules en France et dans le monde ?
Ma réponse : j’en suis convaincu car c’est un sport passionnant et j’y œuvre à mon petit niveau. Les boulistes que nous sommes doivent soutenir les fédérations et les associations dans leur entreprise en s’impliquant dans la vie des clubs, soutenant les initiatives sans les critiquer, oubliant les querelles, proposant des idées etc…

Les retransmissions de rencontres sur internet, la création du tournoi GDP Vendôme avec la venue de la télévision, les efforts que nous faisons aux USA pour faire découvrir notre sport, l’organisation de grands évènements (Bellecour, Béraudier, Gap, La Côte Saint-André etc…), les écoles de boules, sont des exemples d’initiatives à soutenir. Pour cela, chacun doit apporter ce qu’il a, les sponsors leur soutien financier, les bénévoles leur énergie, les jeunes champion leur image, etc…

En conclusion, je suis sûr que nous réussirons si nous travaillons ensemble. En effet, plusieurs années passées à l’étranger permettent de prendre du recul et se rendre compte que le Sport Boules est une activité fantastique !


Nouvelle édition du Meeting GDP Vendôme en 2014 ! Plus d'infos sur le site officiel !





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