Alexandre Chirat, vite et bien

Depuis le début du championnat des clubs Elite, c'est le joueur qui affole les compteurs ! "Vite et bien", telle pourrait être sa devise ! Alexandre Chirat va vite : 50 boules tirées en cinq minutes de course. Et il est adroit : 49/50 en tir rapide et 48/50 en tir progressif lors de la dernière journée le 05 janvier dernier. Soit un pourcentage de réussite de 97% sur les deux passages ! 

Lors du dernier Mondial à Eybens, nous n'avions pas eu le temps de réaliser une interview. A la veille de la rencontre entre CRO Lyon et Saint-Vulbas, samedi prochain
à Lyon, pour la seconde journée du groupe Titre, c'est un plaisir de l'accueillir sur Culture Sport Boules pour parler passé, présent et avenir.

Alexandre Chirat a touché ses premières boules à Montbrison dès son plus jeune âge, mais il prend sa première licence à Brives Charensac à l'âge de dix ans. La CRO Lyon, où il évolue aujourd'hui, est son troisième club. Il joue dans l'équipe première dans le championnat des clubs Elite et en traditionnel, on le retrouve dans l'équipe Boulon en première division. Il aime tout ce qui est course, son épreuve préférée est le d'ailleurs le tir progressif. En club, il pratique le rapide, le progressif et parfois, le relais. En jeu traditionnel, il tire de tête mais il peux aussi être tireur en second ou encore pointeur.

L'année 2012 aura été son année : champion de France -23 ans en tir progressif (au terme d'un mémorable duel avec son frère Grégory), première sélection en équipe de France et premier titre mondial en tir en relais.

Culture Sport Boules : Revenons sur le dernier championnat du Monde, quels sentiments t'avaient animé aux différentes étapes de ce Mondial et quel souvenir en gardes tu aujourd'hui ?

Alexandre Chirat : Avant de commencer, j'avais un mélange de pression et de joie pour ma première sélection. Au début du Mondial, j'avais hâte de commencer mais cela a été long car je n'ai débuté mon championnat que le second jour (j'ai été le seul du Groupe France à commencer si tard). 

Lors des quarts de finale, j'ai ressenti beaucoup de peur et un peu de déception car nous avions fait un petit score (46/60) par rapport à notre entrée de championnat, mais heureux d'être qualifiée  en demi finales.

Avec cette performance, nous sommes passés en premier : donc d'avoir regardé les Croates et les Italiens courir m'a procuré beaucoup de stress ! J'ai trouvé les cinq minutes interminables !!! Ensuite, quand nous avons su que nous étions en finale, je me rappelle avoir sauté dans les bras de Guigui (Guillaume Abelfo).

Pour la finale j'étais très concentré. J'avais tellement attendu ce moment et beaucoup de proches avaient fait spécialement le déplacement, je ne voulais pas les décevoir. A l'issue, ce fut beaucoup d'émotions, de larmes, de joie, de fierté aussi d'avoir réussi, J'étais aux anges!!!!

La plus haute marche du podium en tir en relais avec Guillaume Abelfo

Je voudrais remercier Guigui sans qui rien n'aurais été possible, tous les gens qui ont toujours cru en moi, qui m'ont donné ma chance et toutes les personnes qui étaient autour de moi pendant cette semaine. J'espère que cette expérience se renouvellera !!!!!!

C.S.B. : Depuis le début des clubs, tu affoles les compteurs ! Comment expliques-tu ton début de saison ?

A.C. : Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. J'ai passé un cap, je pense que les sacrifices faits par rapport aux stages et entraînements pour le championnat du monde m'ont aidé physiquement et mentalement. Le titre m'a fait le plus grand bien. J'espère continuer sur cette voie !!!

C.S.B : Quel est ton rythme d'entrainement hebdomadaire et as tu un secret pour allier vitesse et adresse ?

A.C. : Je cours deux fois sur tapis à la CRO Lyon et une fois dehors (footing) par semaine. Je n'ai pas de secret, pour moi c'est l'entraînement et l'envie qui paye. 

C.S.B. : T'es tu fixé des objectifs personnels à court, moyen et long terme ?

A.C. :  Participer à la Coupe d'Europe avec la CRO Lyon, ce qui serait une première pour moi. Garder mon titre de champion de France en progressif au prochain France tirs. Etre sélectionné pour faire le championnat du monde et personnellement essayer d'aller chercher la 51ème !!! :-)

C.S.B. : Si tu devais donner trois mots, un commençant par C, un par S, un par B, pour définir les épreuves des tirs sportifs (progressif, rapide, relais) ?

A.C. : C pour Concentration, S pour Sensation, B pour Bataille

C.S.B. : Quelle question aurais tu aimé que je te pose et quelle question y aurais tu apporté ?

A.C. Aurais tu aimé faire le championnat du monde avec ton frère et es tu déçus de ne pas

l'avoir fait avec lui ?

Ma réponse : c'est le choix du sélectionneur mais oui, j'aurais aimé faire ce championnat avec lui car les liens fraternels sont importants pour nous. Nous avons confiance l'un en l'autre. Je ne sais pas comment l'expliquer mais il y a un "truc" !!! En plus, la seule fois que nous avons joué ensemble pour un championnat, nous avons gagné (doublette à Annonay en 2007).

Je ne suis pas déçu pour autant : je suis content d'avoir partagé cette aventure et ce titre avec Guigui car c'est un très bon joueur, c'est quelqu'un de très gentil et qui m'a beaucoup apporté grâce à son expérience internationale tout au long de ce championnat

Grégory à gauche et Alexandre à droite : les deux Chirat en action