vendredi 6 avril 2012

En passant par Montélimar : Nicolas Désies

Nicolas Désies, président de l'U.M.S. Montélimar

L'U.M.S. Montélimar organise ce week-end (les 07 et 08 avril prochain) le Grand Prix de la ville de Montélimar, avec un plateau alléchant comprenant notamment trois équipes de première division : voir la liste des engagés.

Nicolas Desies, président de l'U.M.S. Montélimar, a participé à la mise en place du multiplex imaginé par Patrick Alcaraz pour Sport-Boules-Diffusion.
Avant quelques heures du Grand Prix de la ville de Montélimar, qui sera retransmis en direct sur Sport-Boules-Diffusion, il revient sur la saison sportive du club, balançant entre deux cultures : celle des épreuves modernes (avec les clubs) et du jeu traditionnel :


Culture Sport Boules : Quel bilan global tires tu de la saison dans le championnat des clubs ?
Nicolas Désies : Il était clair au début de saison qu'il nous serait difficile de jouer dans la " cour des grands ", même si notre premier match à Gap, avec un petit coup de pouce, aurait pu nous faire espérer (défaite 20 à 21). A domicile, nous avons aussi inquiété Saint-Vulbas et Aix les Bains. Mais la nouvelle organisation des matchs ne nous a pas permis de revanche avec ces trois clubs et c'est dommage. Au final, malgré quelques "vicissitudes", nous restons ancrés en Elite 1 pour la 3ème année consécutive.
  
C.S.B. : Après s'être mêlé à la course pour le groupe titre en début de saison, l'équipe a du batailler au dernier match pour se maintenir en Elite. Comment expliques-tu ce "Montélimar aux deux visages" ?
N.D. : La "cata", c'est ce match retour, chez nous, contre Romans. Tous responsables : joueurs, dirigeants, supporters. Nous voyions ce match comme une formalité, compte tenu du résultat du match aller, de l'absence de certains joueurs de Romans, etc… Nous avons péché par suffisance et avons été punis. D'autant qu'Eybens, contre toute logique (?), perdait à Mâcon (pour perdre de nouveau à Romans (?). Mais l'UMS sait rectifier ses erreurs et a su trouver les ressources morales et sportives pour se sortir de ce mauvais pas.

 C.S.B. : Quels sont les objectifs pour la saison prochaine ?
N.D. : Objectif majeur: rester en Elite 1. Mieux, avec une 4ème place à l'issue de la première phase et donc  être dans le groupe titre pour la deuxième phase (si toutefois cette organisation reste la même pour 2012/2013). C'est notre ambition et nous faisons en sorte de nous en donner les moyens, avec en perspective, les années suivantes.

C.S.B. : Lors de ma venue pour filmer le match Montélimar / Saint-Vulbas, j'avais été surpris du public présent en grand nombre pour suivre la rencontre. Montélimar a un vrai public ! Quelle est la recette ?
N.D. : Il serait prétentieux de détenir une recette, une vérité. Mais je fais le constat suivant:
-          Nous avons d'excellentes relations avec les autres sociétés du secteur de Montélimar, voire au-delà,
-          Notre boulodrome est ouvert tous les après-midi (sauf week-end hors compétitions),
-          D'octobre à mi-avril, nous avons concours libre doublettes tous les lundis, avec "goûter" (pâté, jambon, fromage) entre deux parties : entre 16 et 26 doublettes à chaque organisation,
-          Une carte sociétaire à 30 euros, pour bénéficier d'un boulodrome couvert, moderne, bien équipé, bien entretenu, grand parking,
-          Pas de concurrence fratricide avec les autres sociétés : dès la belle saison, nous arrêtons nos concours, et fermons même entre fin juin et mi-août, nos licenciés sont heureux d'aller jouer aux alentours dans les clos ombragés des sociétés amies,
-          Nous communiquons: durant la saison, près d'un article (parfois deux) par semaine dans la presse. Notre site Internet est mis à jour régulièrement (photos, résultats, infos). Nous participons avec enthousiasme  à Sport Boules Diffusion….
-          Nous avons, en collaboration avec le club de La Laupie, une Ecole de Boules, sous la férule d'Erick Carrara et de Michel Clot, et qui monte en puissance.

Tous cela fait que nos licenciés, sociétaires, jeunes et leurs parents, sociétés voisines, s'intéressent aux compétitions club et viennent nombreux dans les tribunes. Si ce n'est pas le cas ailleurs, cherchez l'erreur…! Le fait de terminer les matchs par le traditionnel n'a d'ailleurs rien changé pour ceux-là….

C.S.B. : Place au traditionnel avec ce week-end le Grand Prix ? Porte-t-il un nom ?
N.D. Le Grand Prix est, tout bonnement, celui de la Ville de Montélimar, qui nous aide grandement toute l'année, et particulièrement pour cette manifestation. Il est une tradition pour l'UMS qui l'a maintenu, même pendant la période où nous n'avions plus de boulodrome (le précédent avait brûlé), nos amis de Pierrelatte nous avaient alors bien dépannés.

C.S.B. : Quelle question aurais tu aimé que je te pose et quelle réponse y aurais tu apporté ?
N.D. : "Pourquoi es-tu Président, alors que tu n'as pas de tradition bouliste ?".
Les ministres de la Santé ne sont pas forcément médecins, ni ceux des transports, chauffeurs routiers…. Le goût des responsabilités, du management…. le reste s'apprend, avec parfois des bourdes, des erreurs, mais on me les pardonne d'autant plus facilement que, contrairement à la politique, on ne se bat pas pour être Président… Cela l'a été par défaut, mon prédécesseur n'a pas trouvé moins incompétent que moi…Cela me plaît, et j'ai l'heure de croire, vu les autres bénévoles qui m'entourent volontiers, que cela convient à la majorité. 

Interview de Nicolas Désies réalisée à Nyons lors du championnat de France des Clubs.

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